Tant qu’à avoir sorti le moteur de son berceau, je me suis dit que c’était le moment où jamais de déposer la boîte de vitesse pour voir l’état de l’embrayage et celui du joint spi de vilebrequin (derrière le volant moteur).

Au programme de cette dépose :

  • Démontage de l’embrayage et du volant moteur
  • Changement du joint spi de vilebrequin
  • Déglaçage du volant moteur
  • Nettoyage complet et sablage de la boîte de vitesses
  • Changement des bagues d’étanchéité (spis cardans)
  • Changement du guide d’embrayage
  • Remontage de l’embrayage et de la butée
  • Remontage de la boîte de vitesses sur le bloc moteur

La tâche n’est pas très compliquée en soit. Il faut défaire toutes les connectiques et les câbles de masse, déboîter le démarreur (moi je l’ai entièrement déposé pour le nettoyer), puis dévisser les 4 grosses vis (clé de 17 + une six pans).

Il n’y a plus qu’à désaccoupler délicatement la boîte de vitesses du moteur pour qu’apparaisse la cloche d’embrayage. Attention, ça pèse son poids.

Et soudain, l’embrayage apparu

J’ai maintenant accès à l’embrayage. Il ne reste plus qu’à dévisser les 8 vis hexa puis tirer sur l’ensemble pour déposer le disque de garniture et laisser apparaître le volant moteur.

A première vue, l’intérieur est plutôt propre et il n’y a que très peu de traces d’huile dans le carter. Le nettoyage en sera que plus facile. J’en profiterai quand même pour changer le joint spi et le guide d’embrayage.

Il ne reste plus qu’à dévisser les 8 vis hexa puis tirer sur l’ensemble pour déposer le disque de garniture et laisser apparaître le volant moteur.

Premier constat, l’embrayage a encore quelques années devant lui (garniture encore bien présente). Je vais quand même en profiter pour le changer.

Deuxième constat, le volant moteur est également en bon état même s’il présente quelques zones où il a fortement chauffé (dû probablement à des burns).

J’attaque le spi de vilebrequin

Pour atteindre le joint spi, il faut démonter le volant moteur en bloquant le vilebrequin (il existe des outils spécifiques accessibles pour une dizaine d’euros). Les vis (douille de 16) sont logiquement très serrées et garnies de loctite.

Une fois déposé, on peut voir que derrière celui-ci, on retrouve un peu d’huile qui montre bien que le joint a fait son temps. Je vais donc le changer comme prévu par un neuf conforme à l’origine.

Petite astuce

Pour enlever un ancien joint spi sans abîmer le carter (levier au tournevis à proscrire), vous pouvez insérer une ou plusieurs vis dans le joint pour avoir une prise afin de le tirer ensuite vers vous. Cette méthode est simple et très efficace. Personnellement, j’ai pré-percé avant.

Remontage et petit déglaçage au passage

C’est quoi ce terme ? Pour être très franc, ce projet aura eu la vertu de me forger progressivement une expérience dans la mécanique automobile. Des passionnés m’ont conseillé de rectifier (ou à minima déglacer) mon volant moteur avant de remonter mon nouvel embrayage.

Il s’agit simplement de lui enlever ce côté reluisant et poli pour permettre au disque d’embrayage d’accrocher davantage et de ne pas patiner.

Un bon coup de ponceuse rotative avec un gros grain (P100 ou P150) fera l’affaire de mon côté.

Remontage du volant moteur

Après avoir bloqué le vilebrequin et repositionné correctement le volant moteur grâce au détrompeur, je mets du frein filet (loctite) sur chacune des vis et je sers en étoile au couple de 5daN (selon la RTA – moteur XU).

Allez, il ne reste plus qu’à sabler la boîte et tout remonter !

On y est presque ^^