Etat des lieux sous le capot

J’ai longuement hésité avant de prendre la décision de déposer le moteur mais au vu de tout ce que j’avais prévu de faire, c’était certainement la meilleure décision (mais probablement la plus compliquée pour moi aussi).

La voiture roulait très peu depuis quelques années et dormait à l’abri dans un garage. Après un premier redémarrage, pas de grosse mauvaise surprise mise à part une fuite d’essence probablement due à la porosité d’une durite.

Aucun bruit inquiétant, juste une courroie ou une poulie d’accessoire qui chantait un peu. La distribution avait été faite il y a plus de 5 ans mais n’affichait que quelques centaines de km depuis qu’elle avait été changée.

Visuellement, on pouvait constater que le haut moteur suintait l’huile et sous la voiture, on retrouvait 2 ou 3 tâches dont il était difficile d’identifier la provenance tant le bloc moteur était sale (carter, couvre-culasse, joints spi..).

Côté transmission, je n’avais pas d’information sur le changement de l’embrayage mais à 120 000 km, il avait dû probablement être changé.

Quelques photos avant travaux

Donc, au programme :

  • un nettoyage complet du moteur et de la boîte de vitesses
  • le changement des différents filtres (air, huile, carburant)
  • les vidanges de l’ensemble des fluides (liquide de refroidissement, huile moteur et boîte de vitesses)
  • le changement de l’ensemble des joints du haut moteur excepté le joint de culasse+ les joints spis vilebrequin, arbre à cames, transmission)
  • le changement des supports moteurs
  • le changement de la tresse du collecteur d’échappement
  • le remplacement des bougies
  • le remplacement des durites d’essence
  • la distribution intégrale (pompe à eau et courroie)
  • le changement de la poulie damper
  • et pourquoi pas l’embrayage tant qu’à déposer la boîte

N’étant pas un expert en automobile mais un habitué du bricolage, j’ai appris par expérience que la hauteur du résultat se trouve dans la préparation et l’outillage.

Je me suis donc :

 

  • équipé un minimum avec les outils qui me manquaient (clé dynamométrique, douilles, chandelles, bloc volant-moteur)
  • procuré la RTA (Revue Technique Automobile) de cette 306, bible indispensable pour le bon déroulement de chaque opération technique.
  • inscrit sur le forum 306 cabriolet et fait la connaissance de nombreux passionnés toujours prêts à aider
  • organisé pour que chaque démontage soit parfaitement classé et documenté (photos et notes à l’appui)

Puis j’ai commencé à démonter

Patience et délicatesse il m'a fallu !

Page 46 de la RTA,
Dépose-repose groupe motopropulseur ..

2 pages qui listent étape par étape l’ensemble des opérations à effectuer. Bon, je dois avouer que j’ai démonté certaines pièces dont je découvrais l’existence mais peu importe, j’apprends.

Les vidanges, la dépose des cardans, les connectiques, les nombreuses durites (radiateur, essence, huile), les biellettes de transmission, le câble d’embrayage et d’accélérateur, les tuyaux d’aérothermes (durites de chauffage) que j’ai cassé, la courroie d’accessoire qu’il a fallu déposer ainsi que le radiateur complet.

La sortie de la bête

Une fois tout désolidarisé, il ne me reste plus qu’à lever et sortir le moteur à l’aide d’une chèvre gentiment prêtée par des voisins passionnés qui m’ont gentiment tendu la main.

Nous avons enfin pu sortir la bête de 250 KG et repoussé la 306 au fond du garage pendant quelques semaines, le temps de m’occuper avec soin de ce beau moteur et de lui donner une nouvelle respiration.

Le plus dur reste à faire !