Retour sur la pose de l’apprêt avant l’application de la peinture finale. Pour la quasi-totalité de la voiture, j’ai utilisé un apprêt garnissant sauf sur l’aile arrière où une bonne partie de la tôle était visible. Dans ce cas, il est fortement conseillé de passer un apprêt époxy ou phosphatant avant de remettre du garnissant pour éviter des points de rouille à moyen long termes.

Ce qu’on m’a appris

Avant de démarrer cet article, voici quelques conseils glanés pendant quelques heures chez des carrossiers et passionnés qui m’ont beaucoup aidés.

Pour poser correctement du mastic polyester :
  • Dégrossir la zone à mastiquer pour atteindre la tôle avec un grain P80 – P100
  • Poncer avec un grain P150 – P220 le contour de la zone (vernis + peinture)
  • Enlever la poussière et dégraisser parfaitement la surface
  • Enduire avec un mastic garnissant (EP300 pour ma part) en respectant impérativement le pourcentage du durcisseur.
  • Poncer avec une cale au grain P150 à P240
  • Pour redessiner une ligne de carrosserie, on utilise du scotch souple d’électricien
Pour repérer les défauts de la carrosserie :

Lorsque la carrosserie est brillante, il suffit de mettre la voiture au soleil pour apercevoir les moindres défauts. Par contre, une fois poncée et mastiquée, il devient plus difficile de les voir.

Pour les faire ressortir, le guide de ponçage est une bonne solution. Vous pouvez également mouiller votre carrosserie et passer une lumière fluorescente (un néon par exemple) le long de celle-ci pour les révéler.

Matériel utilisé

L’investissement pour cette étape n’est pas énorme. Mastic polyester EP300 (jaune), dégraissant, papier abrasif, quelques spatules, et un guide de ponçage qui permet de mettre en évidence les trous et les différences de planéité sur la carrosserie. Comptez environ 50€.

Le mélange

Première étape : veillez à bien respecter le mélange du mastic et du durcisseur. On parle d’un dosage de 2%.

Si vous avez un doute, prenez une petite balance de cuisine mais personnellement, je le fais à l’œil.

Comme pour le plâtre, il vaut mieux prendre de petites portions plutôt qu’une grosse quantité pour éviter d’en gâcher (séchage rapide – 5min).

Un excès de durcisseur, le séchage sera trop rapide et le mastic perdra ses propriétés idéales, et à l’inverse, si vous n’en mettez pas assez, votre mastic restera mou.

C’est parti, je commence par les portières

Pour les portières, pas de difficulté particulière car je dois juste combler les quelques pocs et les zones redressées. Je n’ai pas de ligne ou de courbe à redessiner au mastic.

Après avoir poncé préalablement et bien dégraissé, j’enduis de mastic en 3 ou 4 passes maximum puis je laisse sécher.

Après l’application du guide de ponçage, je ponce les zones avec une cale (on évite ainsi de creuser avec la ponceuse) et à sec au grain P120. L’apprêt garnissant comblera les rayures.

Le guide de ponçage est une poudre noire qui permet de mettre en évidence les défauts de planéité. Tant qu’il reste des traces noires, c’est qu’il y a un trou.

J’enchaine par l’arrière

Comme pour les portières, pas de difficulté particulière pour cette zone. Pour protéger les arrêtes, j’utilise du scotch de masquage, ce qui m’évitera de mettre du mastic sur les zones propres

Ensuite, même méthode à chaque fois. Guide et ponçage puis ponçage à sec avec une cale au grain P120.

Maintenant, les zones un peu plus ‘techniques’ …

Lorsque l’on doit appliquer du mastic sur des zones où l’on touche à la ligne de la voiture, la méthode est un peu différente.

Pour rappel, voici la zone la plus complexe de mon côté qui avait été grossièrement réparée. On peut voir que la ligne de la voiture avait complètement disparue.

Après avoir redressée et retrouvé une partie de la silhouette, je vais devoir la conserver pendant l’application du mastic.

Mes meilleurs amis : le scotch d’électricien, le guide de ponçage, et beaucoup de patience.

La technique consiste à utiliser du scotch d’électricien qui, grâce à sa faible largeur et son élasticité, permet de redessiner facilement des lignes courbées.

L’idéal est d’enduire intégralement la zone de mastic (pas comme sur ma photo), puis de poser le scotch d’un côté de la ligne avant de poncer. Puis, vous posez un nouveau scotch de l’autre côté et vous recommencez.

Voilà qui est bien mieux et qui commence à ressembler à quelque chose !

Et idem pour redessiner les ailes

Même procédé que pour l’aile arrière. La pose du scotch est un peu technique sur cette partie de la carrosserie mais la méthode fonctionne assez bien.

Je pense avoir bien fait le tour de la voiture,
et j’espère ne rien avoir oublié !

Prochaine étape : la pose de l’apprêt garnissant

mais avant, masquage complet de la voiture !