Ce sujet est dédié à la préparation et l’application de l’apprêt garnissant avant la couche de peinture finale.

Il m’a (fortement) été conseillé d’apprêter intégralement la carrosserie pour une peinture intégrale. Cette étape de la restauration a été pour moi assez longue et fastidieuse pour différentes raisons que je vais essayer de partager en 2 articles.

Pourquoi mettre un apprêt garnissant ?

L’apprêt garnissant est une sous-couche dont la fonction principale est d’obtenir des surfaces régulières et uniformes, en améliorant ainsi l’adhérence et la bonne tenue de la couche de finition.

Elle permet par exemple de supprimer les marques de ponçage et d’obtenir une surface plus lisse et uniforme pour la peinture.

Au programme de cette étape :

  • Création d’une cabine maison
  • Matériel utilisé
  • Ponçage intégral (vernis)
  • Masquage
  • Dégraissage avant application

Création d’une cabine de peinture faite ‘Maison’

Avant de démarrer, s’il y a bien une chose qu’il faut retenir c’est que 95% du résultat est dans la préparation ! Donc la première chose à ne pas sous-estimer est de créer les bonnes conditions pour faire un travail propre et digne de ce nom.

Donc ma première étape à été de créer ma propre cabine de peinture avec une tonnelle bon marché de 6×3 avec un maximum de lumière (8 néons achetés sur le bon coin) et une grande bâche au sol.

J’ai longuement hésité à acheter une cabine gonflable mais compte tenu des prix, j’ai cherché et réfléchi à une autre solution.

Important : l’extraction des poussières et des vapeurs.

Afin d’évacuer le nuage de poussière et les vapeurs de peinture, j’ai acheté un extracteur d’air assez puissant muni d’un conduit flexible de 5m me permettant de le positionner au centre de ma cabine.

Alors certes, cela ne remplace pas une vraie cabine de peinture chauffante, pressurisée, et aspirante, mais franchement, pour quelques passes d’apprêt, je ne regrette pas de l’avoir fait !
Investissement global : 250€

Le matériel pour l’application de l’apprêt

La cabine étant prête, je me penche sur les autres éléments essentiels pour l’application de l’apprêt : le compresseur et ses accessoires (épurateur, manomètre, tuyau) et le pistolet à peinture.

Le compresseur :

Pour des passes d’apprêt garnissant, mon compresseur a largement fait l’affaire. Un Mecafer de 3,5cv permettant de délivrer un débit d’air de 245L/min (à 3 bars) et une cuve de 50 litres.

Investissement : environ 450€

A noter qu’il est vivement recommandé d’ajouter un épurateur d’air qui permet de retenir l’humidité et de pulvériser de l’air sec et sans impureté sur les éléments peints (un indispensable pour une peinture de carrosserie).

Le pistolet à peinture :

Comme pour l’ensemble de mes outils, j’ai appris avec le temps qu’il valait mieux mettre le prix et investir dans du bon matériel pour augmenter ses chances de réussite.

Pour ma part, j’ai acheté un pistolet milieu de gamme (Iwata) avec 2 buses (1,4 pour la peinture et 1,7 pour l’apprêt garnissant plus épais) et muni d’un manomètre qui me permet de régler la pression plus facilement.

Investissement global : 200€

C’est parti pour le ponçage de la carrosserie

Avant d’attaquer le masquage complet, je prépare la carrosserie (en extérieur pour ne pas faire rentrer de poussière dans ma cabine).

Le ponçage est assez rapide. Il s’agit simplement de matifier le vernis en bon état sur la mienne (excepté pour le couvre capote où j’avais de la rouille en surface) pour permettre à l’apprêt de bien adhérer.

Pour cela, j’utilise ma bonne vieille ponceuse Festool munie d’un support souple et de disques de ponçage moyen P350 / P400.

Le masquage (quelle galère !)

Le brouillard de peinture c’est comme l’eau. Il s’engouffre partout et peut causer quelques beaux dégâts. C’est la raison pour laquelle il est important de soigner particulièrement cette étape.

Je ne vais pas vous mentir mais ce n’est pas celle que je préfère. Masquer et protéger intégralement une voiture est une tâche bien plus compliquée et fastidieuse qu’elle n’y paraît !

Pour ma part, ne sachant pas trop comment faire, j’ai alterné entre papier kraft et film en plastique et si c’était à refaire, j’opterais pour le papier kraft sans aucune hésitation, même s’il est plus long à mettre en place.

Le papier kraft pour masquer sans aucune hésitation !

Pourquoi ? Lors du séchage, le papier kraft (plus solide et absorbant) fixe mieux l’apprêt garnissant, ce qui évite lors de la deuxième passe après ponçage, de se retrouver avec des dizaines de poussières décollées du film plastique.

Il existe de nombreux tutoriels et produits qui facilitent la mise en œuvre d’un bon masquage et c’est une technique et un savoir-faire à part entière !

Dernière étape : le dégraissage

Même si la carrosserie a déjà bien été dégraissée par plusieurs lavages méticuleux au produit vaisselle, je réitère l’opération dans la cabine avec un dégraissant anti silicone un peu plus puissant jusqu’à ne plus avoir de trace sur mon chiffon (blanc idéalement).

Prochaine étape : l’application de l’apprêt garnissant

puis peinture intégrale !